ÉDITORIAL

 

L'opposition trouve la clé...

 

L’une des grosses préoccupations du cadre de concertation de l’opposition béninoise est la relecture du code électoral avant les élections générales de 2026. Pour y arriver, l’opposition se montre prête à explorer tous les moyens à sa disposition. Au regard de la démarche désormais mise en œuvre par le cadre de concertation de l’opposition, la clé semble être presque trouvée. Depuis la mise en place de ce cadre, ces questions qui fâchent sont abordées avec méthode et clarté. A chaque sortie du cadre, les béninois se rendent davantage compte de l’opacité qui entoure certaines dispositions de ce code. Même Sacca Lafia de la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) semble bénéficier de cette lumière que distille le cadre. 

 

Avec les explications du porte-parole de cadre, Antoine Vissétogbé Guédou, il est désormais évident que les appels incessants de l’opposition à la relecture du code ne traduisent pas forcément une peur des 20% des suffrages par circonscription électorale exigés par la loi, mais plutôt un souci de transparence dans les opérations électorales. Quand il indique combien l’application du dernier alinéa de l’article 93 du code électoral, relève d’une absurdité privant les partis politiques de preuves en cas de contestation, il faut être dans une posture belliqueuse pour le contredire. 

 

Il en est de même quand il fait savoir le piège qui se cache derrière l’exigence qui est faite aux candidats à la prochaine présidentielle de déposer leurs dossiers de candidatures six mois avant les joutes. Or, au terme de l’article 39, nul ne peut être candidat s’il n’est électeur, c’est-à-dire, il faut avoir d’abord son nom sur liste électorale qui sera transmise à la Cena à 60 jours avant le scrutin selon l’article 126. Par conséquent, il peut arriver qu’après le dépôt des dossiers que le nom d’un candidat soit omis de la liste électorale alors qu’une fois les dossiers déposés à la Cena, les partis n’ont plus la possibilité d’y apporter des corrections. 

 

Avec ces observations et bien d’autres, le cadre de concertation compte faire le tour de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections tout en prenant le peuple à témoin. Ce qui est la clé qui ouvrira certainement la porte de la relecture du code pour des élections apaisées en 2026. 

 

Edouard ADODE      

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