ANGELA AQUEREBURU A LA TETE DE LA SRTB

 

Un choix pour contourner la béninoiserie 

 

. C'est dur mais c'est bien la thérapie !

 

Au cours du conseil des ministres du mercredi 12 février 2025, le chef de l'Etat Patrice Talon a procédé à la nomination des responsables de la Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (Srtb) et des différents organes de presse du service public. De toutes les nominations prononcées, c'est celle de la franco togolaise Angela Aquereburu Rabatel, nouvelle Directrice Générale de la Srtb et en même temps première responsable de la télévision nationale qui suscite polémiques. D'aucuns ne comprennent pas ce qui peut justifier ce choix de Patrice Talon alors que la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (Haac) lui a proposé la liste d'une pléthore de compétences nationales. 

 

Au-delà des critiques ordinaires que suscite la nomination d'une compétence étrangère à la tête des institutions étatiques au Bénin, il y a assez de questionnements dans le rang des professionnels des médias surtout quand on sait que Angela Aquereburu Rabatel ne figure pas parmi les noms présélectionnés par la Haac et envoyés au chef de l'État. Sur ce coup, certainement que Patrice Talon a usé de son pouvoir discrétionnaire pour répondre à son postulat de départ qui consiste à aller chercher la compétence où qu'elle se trouve. Alors, ce choix peut-il être la conséquence du « désert de compétences»? Non. Puisque sur la liste fournie par la Haac, des compétences de tout genre y figurent. 

 

Au-delà des critiques ordinaires que suscite la nomination d'une compétence étrangère à la tête des institutions étatiques au Bénin, il y a assez de questionnements dans le rang des professionnels des médias surtout quand on sait que Angela Aquereburu Rabatel ne figure pas parmi les noms présélectionnés par la Haac et envoyés au chef de l'État pour le poste de Directeur de la télévision nationale. Certes, elle est parmi les postulants au poste de Dg Srtb. Mais là voilà qui cumule le poste de Dg Srtb et celui de Directrice de Bénin télévision. Sur ce coup, certainement que Patrice Talon a usé de son pouvoir discrétionnaire pour répondre à son postulat de départ qui consiste à aller chercher la compétence où qu'elle se trouve. Alors, ce choix peut-il être la conséquence du « désert de compétences»? Non. Puisque sur la liste fournie par la Haac, des compétences de tout genre y figurent. 

 

Mais pourquoi ce choix alors ?

 

Trois grandes raisons peuvent justifier cette surprise que Patrice Talon fait à la presse béninoise. 

 

La première est la recherche d'une gestion dépourvue de tout esprit de la béninoiserie. Face aux défis de la Srtb en matière de gestion, il faut une tête nouvelle hors de l'univers médiatique du Bénin avec un parcours qui inspire respect pour réussir à engager des réformes sérieuses. Si Patrice Talon optait pour une compétence nationale à ce poste, le risque d'assister à une gestion axée sur des affinités et qui peut se heurter contre des accointances créant des crises inutiles, est très fort. Ce qui pourrait empêcher l'atteinte des résultats escomptés.

 

La deuxième raison est la recherche d'innovations. Avec son riche parcours professionnel, Angela Aquereburu Rabatel, sans nul doute, saura puiser de ses expériences faites ailleurs pour apporter du nouveau et du beau à la télévision nationale du Bénin contrairement aux compétences nationales dont les expériences pour la plupart tournent autour de l'Ortb et quelques télévisions privées béninoises qui sont loin d'être citées parmi les grandes chaînes de télévision de référence en Afrique.

 

La troisième raison d'un choix aussi surprenant est l'assainissement des rapports interpersonnels à la Srtb pour la préservation de la dignité du personnel féminin. Dans un passé récent, des révélations de scandales sexuels à l'Ortb ont permis de savoir l'enfer que traversent les femmes de la télévision nationale du Bénin surtout quand la nature leur dote d'une forme angélique. Avec Angela Aquereburu Rabatel à la tête de la Srtb, ''les prédateurs sexuels'' doivent désormais savoir manager leur libido pour ne pas être victime du combat de Kpéidja, notre Angela nationale. Ainsi, les filles stagiaires de la Srtb peuvent se sentir plus en sécurité contre '' les tireurs d'élite '' qui ne cherchent qu'à enfoncer leur "micro naturel" dans tous nouveaux trous sur leur chemin surtout après les émissions nocturnes.

 

Mais pour y arriver, Angela Aquereburu ne doit pas craindre les yeux rougis par le piment de Guinée (Atakoun) qui seront écarquillés sur elle quand elle sera en action contre certaines vieilles habitudes qui font penser à tort ou à raison que l'Ortb désormais Srtb est un panier de crabes. 

 

Edouard ADODE 

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