ÉDITORIAL 

 

L'Aes à l'école de Talon…

 

Depuis la conférence des forces vives de la nation de février 1990 qui a ouvert la voie au renouveau démocratique, le Bénin ne cesse de s’illustrer en Afrique comme un laboratoire d’idées géniales. Point besoin de prouver combien des lois votées au Bénin inspirent les législateurs d’autres pays. Ce n’est pas péremptoire d’affirmer que le programme de cantine scolaire au Bénin est un label que plusieurs pays dans le monde cherchent à copier et n’hésitent pas à venir à l’école du Bénin. 

 

Dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’ouest, une idée du président Patrice Talon vient de faire école au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes). Il est annoncé par le ministre nigérien de la défense le Général Salifou Mody, que l’Aes envisage de mettre en place une force armée commune de 5000 hommes pour faire face au terrorisme. A travers une coopération militaire exemplaire, cette force sera dotée de moyens aériens et terrestres pour une lutte plus efficace. 

 

Ainsi, cette volonté du Mali, du Niger et du Burkina-Faso de mutualiser leurs forces pour lutter contre le terrorisme rejoint l’appel du président béninois Patrice Talon en 2022 à Accra pour un financement de la lutte contre le terrorisme sur ressources propres des pays concernés. Ce qui permettrait une lutte efficace et concertée dans le cadre de l’initiative d’Accra. Bien que cette proposition de Patrice Talon ait été approuvée par ses pairs, elle n’a pas connu une suite favorable. 

 

Mais, il est fort louable de savoir que cette idée fait école au sein de l’Aes qui tente de passer des intentions à l’acte. Il reviendrait donc au Bénin d’intensifier ses actions de son côté de manière à compléter celles de la force armée de l’Aes pour qu’une fois repoussés des territoires de l’Aes, les djihadistes ne trouvent point de refuge au Bénin. 

 

Edouard ADODE

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