AFFAIRE RANÇONNEMENT AUX FRONTIÈRES NATIONALES

 

Bénin Diaspora Assistance tacle la police républicaine et menace encore 

 

Dans deux de ses récents communiqués, l'Organisation Non Gouvernementale (Ong) Bénin Diaspora Assistance dénonçait des faits de rançonnement dans les rangs de certains agents de la police républicaine en poste au niveau de certains commissariats frontaliers du pays. Cette Ong est allée plus loin en évoquant des faits graves qui éclaboussent la haute hiérarchie policière pour ce qui concerne des coulisses de certaines affectations.

 

Mais ces dénonciations de l'Ong de Médard Koudébi ne sont pas du goût de la Direction Générale de la Police Républicaine (Dgpr) qui à travers sa cellule de communication a aussitôt réagi. C'était aussi dans un communiqué en date du vendredi 17 janvier 2025. La Dgpr déplore le moyen choisi par l'Ong pour agir et rappelle n'avoir jamais reçu une plainte visant des cas de rançonnement dans le rang des agents de la police. « Il est certes possible que des agents dégénérés aient été impliqués dans cette manœuvre frauduleuse. En revanche, la direction générale de la Police républicaine n’est nullement mêlée à ces actes qu’elle condamne d’ailleurs avec fermeté », peut-on lire dans le communiqué du Dgpr. Tout en mettant en garde les auteurs de ces dénonciations qu'elle juge de «biaisées», la Dgpr souligne que «la Police républicaine a fait des questions d’éthique, son cheval de bataille d’autant plus qu’elle n’a de cesse de marteler qu’aucun de ses agents n’a le droit de percevoir de l’argent des mains des usagers et s’évertue à chaque fois de prendre des sanctions exemplaires à l’endroit des éléments indélicats». 

 

Sans perdre de temps, l'Ong Bénin Diaspora Assistance revient à la charge et sort un nouveau communiqué accompagné de quelques preuves qui sous-tendent ses allégations. Elle persiste et signe dans ses accusations tout en menaçant même d'exhiber plus de preuve. « Le bureau de l'ONG BÉNIN DIASPORA ASSISTANCE assistance s'étonne de la déclaration mensongère de la police Républicaine alors que depuis dimanche, suite à l'alerte donnée sur les pratiques de rançonnement à ces deux frontières, l'adjointe au commissaire d'Hillakondji en toute responsabilité a pu échanger avec l'une des victimes au téléphone et a rendu compte au commissaire qui lui aussi à son tour, nous a contacté au motif qu'il était à Cotonou et nous demandait de lui laisser le temps de joindre Hillakondji afin de pouvoir donner des demandes d'explications aux agents fautifs», mentionne l'Ong dans son communiqué.

 

Pour la manifestation de la vérité autour de cette affaire qui est encore loin de son épilogue, l'Ong de Médard Koudébi appelle la commission d'enquête de la présidence de la République à s'y intéresser.  «En cas de refus d'assumer les responsabilités de ces protégés, nous invitons la commission d'enquête présidentielle à mettre une réquisition sur les numéros du commissaire et de son adjointe sur leur échange téléphonique avec l'ONG et la victime le dimanche 12 décembre 2024 ».

 

Suivant cette affaire de près, la rédaction de Le Grand Regard vous tient informés des moindres nouveautés. 

 

Edouard ADODE 

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