EDITORIAL 

 

Baltasar, un petit champion parmi tant d'autres !

 


Le mois de novembre 2024 s'ouvre avec un scandale sexuel qui embrase la toile depuis la Guinée Equatoriale. Au cœur de ce scandale, un seul nom retient les attentions, il s'agit de Baltasar Ebang Engonga surnommé «Bello». Il est le Directeur Général de l'Agence Nationale d'Investigation Financière de son pays. Le bel homme est le fils du président de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (Cemac).


Tout est parti d'une affaire de malversation financière qui a abouti à l'arrestation du désormais Baltasar guinéen. Surpris de voir que les réalisations matérielles de ce cadre de l'administration publique guinéenne sont loin d'être le motif du montant qu'il aurait détourné, c'est alors que les enquêteurs se sont mis à fouiller dans son ordinateur et tombent sur des centaines de vidéos érotiques qui mettent en scène le bonhomme et plusieurs femmes d'autrui. Longtemps, il trouve son plaisir dans les parties de jambes en l'air dans son bureau avec des femmes de plusieurs personnalités politiques guinéennes et même avec des femmes de ses proches. Selon certaines sources, Baltasar obtient ces moments de volupté contre des dizaines de millions qu'ils donnent à ces femmes. 


Ces vidéos sèment actuellement de l'indignation sur la toile et d'aucuns prennent Baltasar pour un terrible héros. Mais en réalité, Baltasar n'est qu'un petit champion parmi tant d'autres. Si les murs et les bureaux des services pourraient parler, on serait moins indigné par les vidéos de Baltasar. 


Cette affaire n'est que la partie visible de l'iceberg dans bon nombre de pays africains ! Dans un contexte de pauvreté, de chômage et dans un monde où chacun cherche à paraître que d'être, livrer son corps à un homme pour de l'argent ou pour un avantage quelconque devient plus facile même pour des femmes mariées et parfois même enceintes.

Au Bénin, peu s'en est fallu pour que l'administration de la Gdiz soit embrasée par un scandale du genre mais habilement la tempête a été détournée. Dans les couloirs des ministères, des services, dans les véhicules de luxe et dans les bureaux des hommes d'influence, des choses plus horribles relevant du strict secret, se passent. Il y a bien de ministres, de députés, de chefs d'entreprises, de médecins,  de professeurs d'université, de pasteurs, prêtres et même des féticheurs plus terribles que Baltasar.  

A vrai dire, à quelques exceptions près, derrière bon nombre de grandes femmes, se cache un Baltasar mais qui n'ose pas filmer ces moments folie qui feraient tomber en syncope plusieurs hommes qui se vantent d'être des maris.


Edouard ADODE

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