ORGANISATION DE GEANTS SPECTACLES AU BENIN : Les promoteurs privés quasi absents dans l’arène !  . Le showbiz béninois toujours grabataire

ORGANISATION DE GEANTS SPECTACLES AU BENIN

 

Les promoteurs privés quasi absents dans l’arène !

 

. Le showbiz béninois toujours grabataire

 

Dans l’univers du show-business au Bénin, l’heure est pratiquement au sauve-qui-peut depuis quelques années. Les géants  spectacles qu’organisaient autrefois des promoteurs culturels sont presqu’absents dans les villes en dehors des quelques-uns qui viennent de manière sporadique. Ainsi, les artistes chanteurs béninois ont tous les regards tournés vers les initiatives du gouvernement qui à travers l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (Adac) tente de combler le vide causé par la rareté d’initiative privée.  Ce qui révèle l’état grabataire du show-biz béninois qui attend une thérapie appropriée pour son rétablissement.  

 

Avec l’évolution de la technologie qui, depuis quelques années a fermé les portes des kiosques de vente de cassettes et de CD qui permettaient autrefois à l’industrie culturelle de tourner à plein régime, l’organisation des géants spectacles pouvant drainer de la foule reste la véritable issue. Ce qui nécessite plus que jamais l’activité des promoteurs de spectacle, maillon essentiel de l’industrie culturelle. Dans un pays comme le Bénin où la création artistique est pratiquement la chose la mieux partagée avec une pléthore d’artistes du nord au sud, un week-end ne doit passer sans qu’il n’y ait un géant spectacle. Ce qui donnerait la possibilité aux artistes de travailler dur. 

 

Mais malgré les talents artistiques qui sont à foison dans le pays, les spectacles dignes du nom sont en nombre infirme. Seuls quelques promoteurs culturels à l’instar de Richard Flash à travers la Centrale Company, Ulrich Adjovi du Groupe Empire et Lionel Talon avec sa maison Eya, essaient de combler le vide aux côtés de l’Etat qui profite de certains événements pour offrir l’occasion à quelques artistes de se produire. Ce qui fait d’ailleurs même qu’au tour de ces quelques spectacles qu’organisent ces promoteurs et l’Etat, les artistes se bousculent pour y être retenus. Au même moment, d’autres qui ont peut-être le secret des coulisses sont pratiquement sur toutes les scènes. Par conséquent, à la fin de chaque spectacle, il y a toujours des frustrations et même des inimitiés entre les acteurs culturels qui sont appelés à travailler ensemble. 

 

Face à cette situation, des artistes quoi que talentueux sont obligés de se rabattre sur les bars pour des prestations de week-end afin de gérer leur quotidien. D’autres préfèrent mettre une pause à leur carrière espérant que leur tour arrive un jour. 

 

Certes, le gouvernement béninois tente de proposer des solutions à l’état comateux que présente le showbiz béninois depuis quelques années. Mais hélas, aucune des pistes explorées jusque-là ne comble les attentes pour le moment. Du Fonds d’Aide à la Culture (Fac) à l’Adac en passant par le Fonds des Arts et de la Culture (Fac), c’est toujours la recherche du bon bout. Alors, il urge que des conditions d’incitation d’un nombre important de promoteurs culturels soient créées histoire de donner de la matière aux artistes pour leur compétitivité. De même, l’amélioration générale du climat des affaires est une urgence afin d’encourager l’esprit de sponsoring au niveau des entreprises privées et susciter des mécènes qui pourront investir dans ce secteur sans crainte.

 

✍️Edouard ADODE  

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