EDITORIAL

 

La rupture et le point Hounvi 

 

 

C’est apparemment une épine dans les pieds du régime de la rupture qui est touchée la nuit du lundi 12 août dernier. Connu par les béninois sous le sobriquet « frère Hounvi » pour ses célèbres chroniques faites de critiques acerbes contre Patrice Talon. Alors que Steeve Amoussou jouissait de son séjour d’exilé politique au Togo, il se retrouve brusquement dans son pays natal le Bénin comme si c’était dans un rêve. La police républicaine béninoise a réussi à le capturer vif sans crier gare à Lomé précisément dans la localité d’Adjidogomey dans une opération digne d’une série Hollywoodienne. 

 

Cette arrestation est un exploit pour le pouvoir de la rupture qui, certainement était agacé par les dénonciations tendancieuses et surprenantes superbement exposées dans chacune des chroniques de « frère Hounvi ». C’est un gros point pour la rupture qui pourrait se targuer d’avoir réussi à dévoiler vaille que vaille le nom et le visage qui se sont longtemps cachés sous la voix et le sobriquet «  frère Hounvi ». C’est une prouesse, tout simplement puisque si cette épine restait plus longtemps dans les pieds de la rupture, elle pourrait gangréner.  

 

Mais, l’opération qui laisse déjà un goût d’inachevé, risque de faire exploser la gloire de frère Hounvi qui pourrait devenir un héros sans être revenu au pays de son propre chef. Si la justice béninoise ne réussit pas à mettre la main sur les outils de travail qui pourraient servir de preuve contre steeve Amoussou, relâché au bénéfice du doute, frère Hounvi exploserait en célébrité. A moins que sa détention provisoire ne dure toute une éternité pour des raisons d’enquête afin de réunir les preuves de sa culpabilité. 

 

Alors, ce feuilleton promet des surprises au-delà des émotions que suscite son premier épisode.  

 

Edouard ADODE

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