DEPARTEMENT DU ZOU

 

Imbroglio autour de la gestion des gares routières de Bohicon !

 

. « Le préfet a franchi le rubicond », clame Sylvestre Adognibo

 

. Le maire Rufino d’Almeida dessaisi de ses prérogatives ?  

Firmin Kouton, préfet du Zou

 

Dans le département du Zou, la gestion des gares routières de la commune de Bohicon cristallise les attentions depuis la préfecture à la mairie en passant par les organisations de transporteurs. Ainsi, un dialogue de sourds semble s’installer ces derniers jours entre le préfet Firmin Kouton et le Conseiller communal Sylvestre Adognibo, président du comité mis en place par l’autorité préfectorale aux fins d’appuyer la police républicaine dans le maintien de l’ordre sur les gares routières. Au nom de l’ordre public, le patron de la préfecture d’Abomey vient de suspendre une note du président dudit comité qui estime avoir agi au nom du maire Rufino d’Almeida.  

 

Edouard ADODE

 

Le torchon brûle désormais entre le préfet du Zou Kouton Firmin et le président du comité qu’il a lui-même institué à travers l’arrêté 2023, N°12/20/PDZ/SG/SA. A la base de cette discorde, la suspension d’une note circulaire prise par le président dudit comité en la personne du conseiller communal Sylvestre Adognibo. Selon le conseiller communal, cette note qu’il a prise vise le maintien de l’ordre sur les gares routières de la  commune puisqu’il aurait constaté « une recrudescence des chargements et déchargements hors parc,  la reprise avec acuité du système « sans tour » qui pénalise les vrais acteurs et l’insalubrité grandissante sur les gares… ». Il déplore également l’intervention dans la gestion des gares de Bohicon des personnes non mentionnées dans l’arrêté sus cité.  

 

Joint au téléphone par notre rédaction, le président du comité d’appui à la police républicaine dans le maintien de l’ordre et de sécurité sur les gares de Bohicon, Sylvestre Adognibo se dit surpris par le récent communiqué N°12/350/PDZ/SGD/SA du 12 août 2024 du préfet. L’autorité préfectorale dans ce communiqué s’indigne contre le fait que le président du comité agissant au nom du maire de la commune de Bohicon responsabilise des membres dudit comité pour le maintien de l’ordre sur les gares de la ville. Le préfet Firmin Kouton estime qu’il s’agit d’un acte « irrégulier signé par une personne ne disposant pas la dite compétence » et susceptible de troubler l’ordre public. 

 

Dans le même communiqué il rappelle que « seuls les responsables acteurs des gares routières désignés au cours de l’Assemblée générale et dont les noms sont consignés dans l’arrêté sur-visé sont chargés d’organiser tous les véhicules chargeant passagers sur les gares routières ». L’autorité préfectorale va plus loin, en indiquant que « le comité institué par son arrêté est chargé uniquement de renseigner la police dans le cadre de la lutte contre le chargement hors parc ». 

 

Ainsi,  selon le préfet, le conseiller Sylvestre Adognibo agit au-delà de ses prérogatives. Mais ce dernier s’étonne du zèle que l’autorité met dans le suivi des gares routières de Bohicon qui n’est pas la seule commune du département du Zou. Le président du comité rassure avoir agi conformément au dernier alinéa de l’article 2 de l’arrêté préfectoral qui stipule que « toutefois, le comité veillera à l’organisation des tours de chargement sur les gares routières sans aucune discrimination entre les conducteurs… ». Il précise qu’il n’a jamais désigné des gestionnaires des gares et encore moins des personnes autres que celles nommées par l’arrêté préfectoral. « Aujourd’hui, le préfet a franchi le Rubicon ! ». Le conseiller communal se désole que le préfet se substitue au maire dans la gestion des gares routières de la commune de Bohicon. 

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